À quel prix je fais mon offre?

C’est la question qui tracasse le plus les acheteurs. On ne veut pas sentir qu’on se fait voler et surtout qu’on s’est fait avoir, donc on marchande. C’est humain et ça se pratique partout. D’autant plus qu’on sait par expérience que tous les propriétaires sans exception ont planté des clous en argent dans les cloisons et ont peinturé à l’or leur maison. Les vendeurs veulent plus cher parce qu’ils savent qu’on va négocier. C’est ce que tout le monde pense, n’est-ce-pas? Rien ne vaut quelques statistiques pour faire crever le ballon.

Ici, nous discutons de la situation de l’immobilier unique aux États-Unis. Dans les autres pays, comme le Canada et l’Europe, le marché de l’immobilier est totalement différent. Il n’y a qu’à comparer les prix de vente d’une co-propriété en France pour se rendre compte qu’il faut être riche comme Crésus pour se payer un petit studio dans un coin miteux de ce beau pays. Et au Canada, les prix sont aussi élevés et continuent de grimper.

En Floride, il était un temps où cette notion de croire qu’il fallait négocier à tout prix était valable et commune. Aujourd’hui cependant plusieurs facteurs ont ramené les vendeurs sur terre. La crise économique a forcé les propriétaires désireux de vendre à accepter que vendre leur propriété au prix du marché était le moyen le plus rapide de conclure une transaction avec un acheteur de bonne foi.

Le tableau ci-dessous de l’association des agents immobiliers de Fort Lauderdale indique que depuis le 1er janvier 2011, une maison uni-familiale se vend en moins de 103 jours en moyenne et une co-propriété, villa ou maison de ville se vend en 110 jours.

Tirez-en les conclusions que vous voulez, mais une qui saute à la figure, c’est qu’il ne faut pas lésiner lorsqu’on sait ce qu’on veut acheter. Maintenant la question de cette discussion c’est « À quel prix je fais mon offre? ». En tant qu’agent immobilier, je n’ai pas le droit de répondre à cette question, mais je peux vous fournir des statistiques et des tableaux de prix comparatifs pour vous aider à mieux comprendre le prix du marché.

Ce que je peux vous dire, et c’est pourquoi j’ai décidé d’écrire ce blogue, c’est que cette semaine, j’ai soumis deux offres pour mes clients que nous avons perdues. L’un avait offert $2,000 en dessous du prix de liste sur une co-propriété de $47,000 et l’autre $5,000 de moins sur un condo de $110,000. Dans les deux cas, il n’y a même pas eu de contre-offre de la part du vendeur, parce que les autres acheteurs ont offert le plein prix.

Vous ne me croyez pas? Je comprends ça et je n’en suis pas offusqué. Je suis un Thomas moi aussi et j’ai besoin de voir et de toucher. C’est pourquoi je m’appuie plutôt sur les statistiques de l’association pour l’année 2011 jusqu’à date.

Voyez-vous que, depuis le début de l’année, le prix de liste moyen (en bleu) pour les co-propriétés (condos), villas et maisons de ville est plus bas que le prix de vente (en vert): prix de liste $155,000 versus prix de vente $180,000.

Pour les maisons uni-familiales, c’est le contraire: prix de liste moyen $275,000 versus prix de vente moyen $250,000.

Pourquoi les acheteurs ne font-ils plus d’offres en dessous du prix de liste aujourd’hui? C’est que des investisseurs du monde entier, en particulier les Brésiliens et les Chinois ont envahi le marché aux États-Unis. Les Canadiens aussi l’ont compris. Le mois dernier, mars 2011, les Canadiens ont acheté $80 millions de propriétés seulement dans la ville de Phoenix en Arizona.

À cause des (ou grâce aux) investisseurs en Floride, l’inventaire de propriétés a aussi baissé mais la demande pour acheter est encore très haute. C’est la loi de l’offre et de la demande. Mais est-ce que vous vous faites voler même en achetant au dessus du prix de liste? NON.

Regardez la charte ci-dessous et voyez par vous-mêmes. Si on compare les prix de vente moyen en janvier 2000 avec ceux de janvier 2011, on remarque que les co-propriétés (condos, villas et maisons de ville) se vendent environ 27% de plus en onze ans, tandis que le prix de vente des maisons uni-familiales a grimpé de 60% comparé à janvier 2000. Les acheteurs de co-propriétés sont les gagnants incontestables dans le marché immobilier de Floride.

J’espère bien que ces informations vous aideront dans votre choix et que vous comprenez un peu mieux où en est le marché de l’immobilier en Floride. N’hésitez pas à nous contacter quand vous serez prêts à acheter votre prochaine résidence secondaire en Floride.

Sur ce, nous vous souhaitons une excellente semaine,

Jean Feuillet, CIPS, SFR et Pierrette Arcand

Agents immobiliers de Floride

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